Pourquoi le cheval ?

Sur le plan physique du cavalier :

• Travail tonique global. Au pas, fonctionnement de 300 muscles.
• Travail de synchronisation
• Ajustement tonique pour maintenir l'équilibre (2280 par 1/2 heure)
• Informations proprioceptives et extéroceptives.
• Association des membres supérieurs et inférieurs.

Sur le plan psychique du cavalier :

• Le contact corporel réveille les sensations (l'affect)
• Prise de conscience de son existence. Le mouvement permet au cavalier de prendre conscience de son schéma corporel.
• La suprématie du cavalier sur le piéton (revalorisation psychologique)
• Naissance de l'identification donc nécessite de tenir compte de « l'autre »
• Sécurisation de par le rythme (le pas)
• Processus d'apprentissages long est bénéfique pour les personnes à trouble caractériels (tout, tout de suite)

Sur le plan relationnel du cavalier :

• Authenticité de la relation (cavalier, cheval). L'animal ne peut tricher, il n'a pas de MOI artificiel.
• Relation sans jugement, il est acceptant et n'a pas d'attentes.
• Objet intermédiaire dans la relation à « l'autre ». Ceci permet au thérapeute d'être le « bon objet »
• Thérapie de type régressive, faisant appel au besoin de base (Winnicott)
• Symbolisme de force (image sécurisante ou le contraire)

Le médiateur cheval

Le cheval communique avec son corps, son attitude, ses mouvements ou son tonus. Il nous écoute, nous regarde et nous sent. Il comprend tout ce que notre corps dit, tout ce que l'intonation de notre voix communique sur notre émotionnel.

Le cheval perçoit et entend surtout des choses que nous n'avons pas forcément envie de communiquer (Notre peur, notre énervement ou notre indisponibilité). Il les perçoit même si nous lui disons l'inverse par la parole.

Quelque part, le cheval nous oblige à être vrais. Il est social, il ne juge pas.

Cette faculté de communication, constitue un potentiel thérapeutique important pour le travail avec les enfants autistes par exemple.

Ce mode de communication est similaire au cheval et à l'enfant autiste et le fait que tous deux vivent essentiellement dans le monde du sentir, ceci nous permet peut-être de comprendre pourquoi, certaines fois, leur rencontre paraît si extraordinaire et fascinante. L'enfant autiste réagit à notre état émotionnel, à notre intention réelle, au ton de notre voix plutôt que du contenu de nos paroles.